Histoire des radios en Bretagne. C’est en 1927 que les ondes bretonnes ont connu leur première retransmission radiophonique. En effet, c’est l’administration des PTT, en charge de la radio publique, qui crée à Rennes « Radio Rennes PTT ». Puis, dans les années 30, en plus de Rennes, elle va disposer d’émetteurs à Brest, Nantes et Angers. Évidemment la station ne parle qu’en français, le Breton n’a pas droit de citer sur les ondes de la radio nationale à cette époque.
Puis, durant l’occupation allemande, l’émetteur sera remis en service par les Allemands sous le nom de « Rennes Bretagne ». Et c’est à cette époque que la station va diffuser ses premières émissions en langue bretonne grâce à un accord entre les Allemands et les groupes autonomistes bretons d’alors.
Mais à la Libération, la station va être « épurée » et ses animateurs interdits de micro. Néanmoins, le principe d’accorder une place à la langue bretonne va perdurer. En effet, dès 1946, l’émetteur du Finistère va proposer des décrochages locaux pour des émissions en Breton.
Ces deux émetteurs vont préfigurer ce qui deviendra plus tard les deux radios du service public en Bretagne dont le nom est aujourd’hui France Bleu Armorique et France Bleu Breiz Izel.
Par ailleurs les radios privées vont devoir attendre le phénomène des radios libres à la fin des années 70 et surtout durant les années 80 pour diffuser leurs premières émissions en Bretagne. C’est ainsi que plusieurs stations à l’ouest de la région vont être exclusivement de langue bretonne. Par ailleurs, les petites radios associatives, religieuses, rurales, communautaires vont se multiplier dans toutes les villes bretonnes. Mais les gros projets commerciaux vont avoir du mal à se développer en dehors des grandes villes. Les réseaux nationaux vont s’emparer des fréquences et rendre difficile la création d’un réseau régional.
En effet, il faudra attendre les années 2000 pour que le réseau Hit West devienne le premier réseau régional d’importance, couvrant à la fois tous les départements bretons plus la Loire-Atlantique.
Enfin, le phénomène des webradios, qui va se développer après les années 2000, va permettre à des petites villes de retrouver une radio locale mais surtout à des auditeurs de pouvoir écouter des programmes musicaux plus ciblés.