Les années 20 et 30.
Depuis les années 20, il y eu également des radios dont la zone de couverture ne dépassait guère la région et dont le programme était destiné aux parisiens où aux touristes de passage dans la capitale. Si certaines stations faisaient référence à Paris dans leur nom, comme « Paris PTT », « Poste de la Tour Eiffel », « Radio Paris » ou « Poste Parisien », elles étaient en fait des radios nationales. En revanche, « Radio Vitus » se présente comme le « Poste de Montmartre » avec une programmation très parisienne liée à ce quartier de la capitale. Cette radio conservera son originalité en devenant « Le Poste de l’ile-de-France ».
Les années 40
En 1940, après l’occupation de Paris par les Allemands, il n’y a plus qu’une seule station de radio à Paris, la radio contrôlée par les nazis « Radio Paris ». En effet, les autres radios de la zone nord ne sont plus autorisées à émettre, qu’elles soient privées ou publiques. Dans la zone Sud, sous l’emprise de Vichy, la « Radio Nationale » n’est plus parisienne mais vichissoise et une grande partie de ses programmes sont conçus à Marseille. Après l’invasion de la zone sud par les Allemands, la radio nationale va retrouver ses studios à Paris. Puis les Allemands vont aussi créer une radio d’information en 1944, « L’Information Permanente » dont les studios sont sur les Champs-Élysées à coté de ceux de Radio Paris.
La Libération.
La Libération va recentrer presque toute la vie radiophonique à Paris. Par ailleurs, les radios privées ont disparu, les grandes radios régionales d’avant guerre ont laissé la place à des émetteurs qui relaient la radio nationale de Paris, la RDF qui deviendra RTF ou ORTF. Les studios régionaux survivants n’assurent plus que quelques émissions limitées et en décrochage. Le monopole d’Etat a centralisé la radio à Paris et si les grandes radios privées sont interdites d’émetteur à Paris et en région, elles les repoussent dans les pays frontaliers, le Luxembourg, l’Andorre, la principauté de Monaco ou la Sarre pour devenir des radios périphériques.
Les années 50, 60 et 70
Mais dans les années 50, Paris hébergera encore les studios privés de Radio Luxembourg ou d’Europe 1. Puis dans les années 60, la radio d’État va enfin être dotée d’une maison de la radio à Paris qui regroupera tous les services qui étaient disséminés à travers la capitale.
L’ORTF, puis FR3, proposeront une radio régionale pour les habitants de l’Ile-de-France, à l’image de celles qui existent en région, c’est-à-dire en décrochage des stations nationales, avec des programmes réduits, essentiellement d’informations régionales. Ce n’est qu’en 1971, avec le lancement de FIP (France Inter Paris), que cette station va permettre aux parisiens d’avoir des infos de proximité tout au long de la journée : circulation, météo, agenda des spectacles etc…
Les années 80
Dans les années 80, le phénomène des radios libres fait enfin éclater le centralisme parisien. La modulation de fréquences permet une écoute très localisée.
Radios de quartier et communautaires.
A Paris, ce phénomène permet l’éclosion de radios de quartier ou de radios communautaires très diverses. « Radio Montmartre », « Abesses Echos », « Radio Aligre », « Radio Bastille » vont parler de la vie de leur quartier. De leur côté, « Radio Beur », « Média Tropical », « Radio Ask », « Radio Soleil », « Radio Asie », « Radio Ayp », « Radio France Maghreb », « Radio Alfa » s’adressent à leurs communautés ethniques ; « Fréquence Protestante », « Radio Notre Dame », Radio J », « Radio Shalom » à des communautés religieuses, « Radio Courtoisie », « Radio Solidarité », « Radio Libertaire », « Radio Mouvance », « Radio Verte » expriment des sensibilités politiques, « Fréquence Gaie » s’adresse aux homos, « Les Radioteuses » au femmes, « Muppies FM » aux enfants, « Ado FM » aux adolescents.
Les radios musicales.
Par ailleurs les stations peuvent aussi être classées par genre musical, comme « Jazzland », « Paris Jazz » (jazz), « Ouï FM » (rock), « Radio Chanson Française », « Radio Diapason », « Radio Classique » (musique classique) etc…
Les autres radios d’Ile-de-France
Mais l’explosion des radios libres permet aussi aux autres départements de la région parisienne d’avoir leurs radios départementales ou locales : Dans le 77 : « Brie FM », « Radio Corsaire », « Radio Thérouanne » ; dans le 78 : « CVS », « DRC », « RTY », « RVS », « RVE », « Triangle FM », « Yvelines Radio » ; dans le 91 : « Radio Evasion », « Radio Horizon », « Radio Nord Essonne », « Radio Top Essonne », « Sucre d’Orge » ; dans le 92 : « Radio Gennevilliers », « Radio Service Rueil Malmaison », « O’FM » ; dans le 93 : « REV », « Radio Adel 93 » ; dans le 94 : « AJDL », « KWFM » ; dans le 95 : « IDFM, Radio Enghien », « RVO », « Radio Espace », « RGB », « Megawest »…
Les réseaux nationaux
Quelques radios libres parisiennes vont connaître aussi un destin national en devenant des têtes de réseau : « La Voix du Lézard » va devenir « Skyrock », « 89 Fm » devient le réseau CFM, « Aventure FM » se mute en « Maxximum » puis « M40 » puis « RTL2 ». « Le Poste Parisien » est à l’origine « d’Europe 2 », futur « Virgin Radio ». « RFM », station très populaire dans les années 80, devient la tête d’un réseau national et conserve son nom même si les équipes ou le style musical vont changer à plusieurs reprises. « Radio Montmartre » constitue son réseau qui deviendra, après divers noms, « MFM ». « Radio Classique » s’impose à travers la France.
Impossible de ne pas citer la plus populaire des radios libres parisiennes auprès de la jeunesse, « NRJ », qui crée le premier réseau français des années 80 et qui va également créer d’autres réseaux comme « Chérie FM » ou « Rire et Chansons ». Indirectement et involontairement, NRJ est à l’origine de la création de « FUN Radio » par une équipe dissidente. Incontestablement le groupe NRJ est une des plus grande réussite radiophonique privée des années 80.
Les radios historiques de Paris
Enfin il ne faut pas oublier non plus quelques radios d’Ile-de-France qui vont peu essaimer en province mais qui s’inscrivent dans la durée et bénéficient d’une grande popularité. « Radio Nova », issue de « Radio Ivre », se positionne sur un créneau décalé et ouvre tardivement quelques fréquences en région.
« Fréquence Gaie » se mute en « Radio FG » pour devenir la radio des musiques électroniques. « TSF », ex radio communiste, devient la radio du Jazz. « Voltage » traverse les décennies avec un public fidèle. « Radio Ici et Maintenant », « Fréquence Paris Plurielle », « Générations », « Aligre », « »Radio Libertaire » restent les radios associatives historiques.
Le Service Public
Avec le développement des radios libres dans les années 80, le service public va tenter de créer des radios locales en région parisienne. C’est Radio France qui inaugure en 1980 « Melun FM » en Seine-et-Marne. La station va changer plusieurs fois de nom pour s’appeler « Radio Seine-et-Marne », « Radio France Seine-et-Marne », « Radio France Melun », puis en 2000, « France Bleu Melun ».
Quant à la station parisienne de Radio France, elle n’est lancée qu’en 2000, avec la fin du réseau séniors « Radio Bleue » et l’apparition du réseau « France Bleu » qui regroupe toutes les stations régionales.
A Paris, c’est la création de « France Bleu Paris », mais la station ne trouve pas son auditoire. Le 2 septembre 2002, « France Bleu Paris » laisse la place à « La City Radio de Paris », station de service à forte connotation musicale. Le 2 janvier 2006, « la City Radio » devient « France Bleu Ile-de-France » après sa fusion avec « France Bleu Melun » qui disparaît en tant que radio départementale. « France Bleu Ile de France », comme son nom l’indique, n’est plus une radio parisienne mais rend compte de toute l’actualité de la région. Elle reste alors la seule radio régionale du service public en Ile-de-France. Mais les changements de nom vont se poursuivre. « France Bleu Ile-de-France » devient juste « Bleu Ile-de-France » en 2007, à nouveau « France Bleu Ile-de-France » en février 2009, puis en août 2009 « France Bleu 107,1 » puis à nouveau « France Bleu Ile-de-France…
Les radios d'Ile-de-France mises en avant
Sites radiophoniques franciliens
radioscope
Liste de toutes les fréquences, ville par ville d’Ile-de-France
FRADIF
Fédération des radios associatives d’Ile-de-France