C’est en 1925 que naquit la première radio privée de la Province de Luxembourg : « Radio Arlon » eut une vie brève puisqu’elle disparut en 1928. Il faudra attendre 1937 pour qu’une nouvelle radio privée fasse son apparition : « Radio Ardennes » dresse son émetteur sur le plateau de Libramont et son studio est situé route de Recogne à Libramont. La station sera très populaire mais sera contrainte de se taire avec l’invasion allemande en 1940. Elle ne sera plus autorisée à la Libération, car le monopole d’État est instauré en Belgique dès 1945. La radio d’État, l’INR, va créer en 1945 des studios régionaux à Mons et à Liège mais pour les Provinces de Namur, Luxembourg et du Brabant wallon, le studio est installé à Namur. Des émissions sont réalisées à Namur par « Radio Namur-Luxembourg » à destination du Luxembourg. Après la transformation de l’INR en RTB en 1960, un studio est enfin aménagé à Arlon en 1963 rue de Diekirch. Un émetteur dédié à Radio-Arlon sera mis en service à Anlier. D’autres studios seront aménagés dans la capitale de la Province, au Palais abbatial de Saint-Hubert (1975) puis à la Maison de la Culture (1981). En 1995 un nouvel émetteur est installé à Marche pour retransmettre les décrochages locaux de la Province de Luxembourg sur 92,5 FM depuis son studio d’Arlon.
Du côté des radios privées, il faudra attendre la création de radios pirates au début des années 80 pour que ce secteur renaisse dans la Province de Luxembourg : Radio Sud nait en 1982 sur le territoire du Beau Canton. Elle sera l’une des seules à traverser les décennies et à émettre toujours dans les années 2020. En 1985, 12 radios privées sont autorisées sur la Province de Luxembourg. Elles ne seront plus que la moitié deux ans plus tard. Les réseaux vont faire leur apparition avec les années 90. Aucune radio de la Province de Luxembourg ne deviendra tête de réseau. Avec l’apparition des webradios dans les années 2000, beaucoup d’initiatives vont dynamiser l’offre radiophonique de la Province avant un nouveau retour au calme à partir de 2020 et la disparition de la plate-forme d’hébergement gratuit de webradios, Radionomy.