Les années 20 et 30
Les premières radios de la région furent à la fois dues à l’initiative privée et à l’initiative de l’État français. Les premières radios d’État furent : « Radio Bordeaux Lafayette » (1926), « Radio Limoges PTT » (1927). Elles furent précédées par des radios privées dès 1924 : « Radio Limoges », « Radio Agen », « Radio Bordeaux Sud-Ouest ». Puis en 1925 : « Radio Mont-de-Marsan » et en 1926 « Radio Côte d’Argent » à Biarritz.
Les deux radios d’État se maintiendront jusqu’en 1940 date à laquelle elles seront contraintes de se taire par les nouvelles autorités. Quant aux radios privées : « Radio Limoges » sera nationalisée en 1927 pour devenir « Limoges PTT », « Radio Côte d’Argent » et « Radio Mont-de-Marsan » auront une vie éphémère. Seules « Radio Agen » et « Radio Bordeaux Sud Ouest » diffuseront leurs émissions jusqu’en 1940.
Les années 40.
En 1940, les radios de la zone occupée, qu’elles soient privées ou d’État, sont contraintes au silence. Cela concerne donc les deux radios bordelaises. Quant à « Radio Limoges » elle se transforme en réémetteur de la nouvelle radio d’Etat de Vichy. Et l’émetteur de « Radio Agen » retransmet le programme du réseau privé autorisé de « Radio Toulouse ».
A la Libération, beaucoup d’émetteurs seront détruits et la radio privée sera interdite de territoire. Seules Limoges et Bordeaux vont récupérer leur station régionale publique.
Les années 50 et 60.
Une grande partie du territoire constituée aujourd’hui par la Nouvelle Aquitaine ne pourra capter que les radios nationales de Paris grâce à des réémetteurs ainsi que les deux radios régionales de Bordeaux et Limoges. Les radios périphériques « Radio Luxembourg », « Radio Monte-Carlo », « Radio-Andorre » puis « Europe 1 » et « Sud Radio » ne sont pratiquement pas audibles sur la région. Aussi les auditeurs manquent d’émissions populaires de divertissement que ne leur procurent pas, à cette époque, les radios publiques. C’est pourquoi, à l’initiative de « Radio-Andorre » une « mini-périphérique » est créée en 1956 sur le territoire espagnol avec des émissions en français à destination du Sud-Ouest. La station s’appelle ‘Radio Atlantic ». Elle est financée par des annonceurs du Sud-Ouest et hébergée par une radio espagnole qui lui loue du temps d’antenne. « Radio Atlantic » s’arrêtera en 1960 puis sera relancée en 1968 sous le nom de « Radio Océan » puis « Atlantic 2000 » et s’arrêtera en 1975.
Les années 70.
Dans les années 70 beaucoup de mouvements de gauche ou écologistes vont contester le monopole de la radio en France. Cela va se traduire par la création de radios pirates. La région ne sera pas épargnée. Mais ces radios clandestines seront souvent saisies et émettront dans des conditions difficiles. Elles auront donc souvent une vie éphémère à part quelques unes qui arriveront à survivre quelques années et une seule qui existe toujours aujourd’hui : « Radio Trouble Fête » (RTF) à Limoges.
Les années 80.
Avec la libération des ondes en 1981, c’est plusieurs centaines de radios libres qui vont se créer sur les 3 régions de Nouvelle-Aquitaine. Si le phénomène est essentiellement urbain et va se concentrer dans les grandes agglomérations, les zones rurales verront naître aussi quelques radios rurales de proximité qui résisteront souvent mieux que les grosses radios commerciales des villes. En effet, ces dernières vont attirer les réseaux nationaux en raison de la pénurie de fréquences.
Quant aux radios publiques elles vont aussi se développer à partir des années 80 et jusque dans les années 2000. A part pour La Rochelle, la Creuse et la Gironde, elles ne vont plus prendre le nom d’une ville ou d’un département mais plutôt celui d’une ancienne province : Poitou, Périgord, Pays Basque, Limousin, Gascogne, Béarn. Aujourd’hui elles sont une dizaine à couvrir la quasi totalité de la région Nouvelle Aquitaine.
Les années 90
Cette décennie va voir de nombreuses disparitions de radios et des concentrations. Quelques radios vont réussir à constituer des petits réseaux départementaux. Plus rarement des réseaux régionaux ou multi-régionaux vont se construire dans la région. Néanmoins deux réseaux d’importance vont voir le jour dans la région. « Kiss FM », station de Bordeaux va constituer un réseau national à partir de 1986 mais il aura une courte vie puisque le réseau disparaitre en 1990. Par ailleurs, la station de Poitiers « Forum » va constituer un réseau multi régional qui va couvrir une grande partie du Centre Ouest de la France. Ce dernier réseau est toujours actif.
Depuis les années 2000.
La numérisation des radios va permettre aux stations d’étendre leur audience sur le web et de cohabiter avec de nouvelles webradios. Cela ne va pas empêcher la création de nouvelles radios FM associatives de proximité. Néanmoins le paysage radiophonique reste encore mouvant. La Nouvelle-Aquitaine compte actuellement un peu plus de 160 stations de radio avec surtout une concentration dans les grandes villes de la région comme Bordeaux.
Les radios de Nouvelle-Aquitaine mises en avant
Hard Rock | Metal | Rock
RVI 101.4 est une radio locale associative, généraliste, située à Villefranche de Lonchat en Dordogne (24). Une programmation TOP 40 avec quelques titres des années 80 et 90. Une radio locale de proximité.
Années 80 | Années 90 | Généraliste | Rétro | Top 50
SunOuest est une radio locale associative, généraliste. 1ère radio de Montaigne, Montravel, Gurson et du Montponnais.
Sites radiophoniques de Nouvelle-Aquitaine
radioscope
Liste de toutes les fréquences, ville par ville, d’Aquitaine
radioscope
Liste de toutes les fréquences, ville par ville, du Limousin
radioscope
Liste de toutes les fréquences, ville par ville, de Poitou-Charente.
FRANA – Fédération des Radios Associatives de Nouvelle Aquitaine
Regroupe une trentaine de radios associatives
Groupement des Radios Associatives du Limousin
Regroupe une douzaine de radios associatives du Limousin