Histoire des radios francophones du Niger. C’est deux ans avant l’indépendance du pays que naît la première radio du Niger à Niamey en 1958. En effet, l’aide matérielle de la Société de Diffusion de la France d’Outre-Mer (SOFRAFOM) permet sa création. “Radio Niger” est alors la seule radio du pays. Pour cette raison, elle émet sur ondes courtes et ondes moyennes. Pour ses émissions locales elle s’exprime alors en Français, Hausa et Zarma. Mais une majorité d’émissions est encore réalisée à Paris par la Sofrafom et diffusées par les stations africaines de son réseau.
Puis, en 1967, l’Office de Radiodiffusion et Télévision du Niger (ORTN) se constitue et reprend la radio nationale, enfin indépendante et détachée de l’ancien pouvoir colonial de la France. En 1974, Radio Niger change de nom est prend celui de “La Voix du Sahel”. Mais la station va subir les différents soubresauts politiques du pays. Si la station privilégie les 7 langues nationales du pays ainsi que l’Arabe, elle propose toujours aussi des émissions en français. Puis, en 1987, la radio publique se dote de stations régionales. Ainsi, elle va développer un réseau d’émetteurs FM à travers le Niger.
Puis, à partir de 1999 des petites stations associatives communautaires sont créées pour aider les populations rurales, notamment dans les zones non couvertes par la radio nationale et ses décrochages régionaux. Ces radios se développeront dans les années 2000 pour atteindre le nombre de 160. Mais ce n’est qu’en 1995 que nait la première radio privée du pays : “Radio et Musique” (R&M). Quelques autres stations suivront mais avec de faibles moyens en raison d’un marché publicitaire limité. Quant aux radios internationales des pays étrangers, elles bénéficient également d’émetteurs FM au Niger. C’est le cas de VOA (USA), RFI (France), BBC (Royaume Uni), Deutche Welle (Allemagne), Radio Chine Internationale (Chine), Africa Radio (France).
Enfin, dans les années 2000, la radio va progressivement se numériser. Mais en 2020, l’écoute de flux audio des radios du Niger est encore très rare et aléatoire ou éphémère. Quant aux webradios elles sont quasi inexistantes sur le pays.