Histoire des radios francophones d’Algérie. Après 132 ans de colonisation française l’Algérie reste encore très imprégnée de la langue française. La première station de radio algérienne était une petite station privée qui ne diffusait que des concerts dès 1923 : “Le Poste de la Maison Colin” qui devint “Radio Alger” en 1925. Puis le ministère des PTT français nationalisa ce poste pour en faire “Radio Alger PTT”. En 1940, Radio Alger PTT dépendait du gouvernement de Vichy. Mais avec le débarquement américain en Afrique du Nord en 1942, elle se transformera en “Radio France” contrôlée par la France Libre du Général de Gaulle dès le début 1943. Après la fin de la guerre, elle fut rattachée à la RTF, la radio d’État française. Après l’indépendance de l’Algérie (1962), le monopole d’État, aux mains des nouvelles autorités, a créé la RTA, Radio Télévision Algérienne. En 1986, radio et télévision se sont séparées en 2 organismes distincts. En effet, la radio publique s’appelle désormais EPRS, Établissement Public de Radiodiffusion Sonore. Le monopole d’État a persisté jusqu’en 2012 mais le secteur privé ne s’y implante que très lentement par le biais notamment des webradios. Quelques unes d’entre elles sont d’expression francophone. Quant à la radio nationale algérienne, elle propose quelques stations thématiques, de nombreuses stations régionales ou locales et 3 grands programmes nationaux, la Chaine 1 qui diffuse en Arabe, la Chaine 2 en Berbère et la Chaine 3 en français.
La musique algérienne.
Par ailleurs, l’écoute des radios algériennes permet de découvrir la musique d’Afrique du Nord, peu connue des européens et souvent assimilée à la musique arabe ou orientale. Elle se caractérise par une grande diversité et richesse, que ce soit dans la musique traditionnelle ou moderne. De la musique classique arabo-andalouse aux musiques traditionnelles : chaâbi, houzi, musiques kabyle ou chaoui, cette musique continue d’évoluer à travers le raï, le rap ou le rock algérien, ou de la variété inspirée de la musique occidentale… Il y en a pour tous les goûts dans ce pays encore assez fermé au tourisme mais dont les nouvelles webradios permettent une ouverture sur le monde.