Le Pop-Rock sur les radios françaises. Plus soft que le rock mais plus rythmé que la pop, le pop-rock est le compromis entre ces deux styles. Son coté plus consensuel que le rock a permis, dès les années 70, de toucher un public plus vaste. Aussi, le créneau étant plus large, les radios ont souvent privilégié le pop-rock, moins clivant pour l’auditoire et donc plus intéressant pour les annonceurs.
Dans les années 70, la cible des jeunes est touchée par les radios dès la fin d’après-midi et jusque tard le soir, voire la nuit. Aussi, sur l’ensemble des radios périphériques le schéma va rester immuable durant quelques décennies. La fin d’après-midi est réservé à un public de collégiens et lycéens mais les parents sont aussi encore à l’écoute. On y passe donc de la variété française ou anglo-saxonne. Puis, au fur et à mesure que l’heure passe, on s’adresse de moins en moins aux adultes mais de plus en plus à un public 18-25 ans d’étudiants. La pop et le pop-rock envahissent les antennes d’Europe 1, RTL, RMC, Sud-Radio et Radio-Andorre. France-Inter également programme une émission pop-rock en fin de soirée : « Le Pop-Club » de José Arthur.
Dans les années 80 avec la libération de la FM, si les petites radios associatives expérimentent des sons et des musiques qui ne passent nulle-part ailleurs, les radios commerciales savent que le pop-rock est un créneau sans risque. On retrouvera les groupes de pop-rock sur les nouveaux réseaux qui vont se partager entre ce son des années 70 et les premiers pas de la musique électronique. RFM fait alors le choix d’une programmation musicale Pop-Rock.
Dans les années 90, la plupart des radios commerciales se sont orientée vers la dance et la house d’un coté, les hits du top 40 ou la musique urbaine. La jeunesse délaisse un peu la musique pop-rock mais son public, devenu adulte, est toujours là. Désormais le pop-rock est la musique de la cible des adultes de 20-59 ans. En 1995, c’est le réseau RTL 2 qui va revendiquer être le réseau du « son Pop-Rock ». On y retrouve désormais d’anciens animateurs des périphériques comme Francis Zegut qui anime, à partir de 2001, l’émission « Pop-Rock Station ».
Dans les années 2000, plus de 200 webradios francophones privilégient encore le pop-rock et très souvent en exclusivité. Ce son hérité des années 70 reste encore très présent sur les antennes.
