Histoire des radios généralistes. En France lorsque la réglementation n’autorisait pas la multiplication des radios, leur nombre limité ne leur permettait pas de cibler leur auditoire. En effet, des années 20 aux années 40, les radios privées autorisées étaient en nombre restreint ne dépassant pas les 15 pour tout le pays. Quelles soient régionales ou nationales, elles étaient toutes généralistes, c’est-à-dire avec un programme qui présentait des émissions musicales, mais aussi du théâtre radiophonique (la télé n’existait pas), de l’information, des rubriques de service (météo, cours de la bourse, etc…), des jeux, etc… Par ailleurs, elles s’adressaient à toutes le générations : des enfants aux séniors. La même diversité était de règle pour la programmation musicale.
A partir de 1945, avec l’instauration du monopole, les radios privées ayant disparu, les radios d’Etat, en nombre limité, se devaient aussi d’être généralistes. Mais le schéma d’une grande radios nationale généraliste pour tous les publics (ancêtre de France-Inter), secondée par des radios un peu plus ciblées comme une radio axée sur la culture (ancêtre de France-Culture) et une autre sur la musique classique (ancêtre de France Musique) prévalait. Quant aux stations régionales, elles complétaient seulement par leur décrochage les grilles des radios nationales, avec une programmation également généraliste.
Par ailleurs, les radios périphériques, à part Radio-Andorre qui avait toujours fait le choix d’être musicale et sans information, elles étaient également toutes généralistes et possédaient une rédaction pour l’information et les reportages, des émissions de service, des jeux, de la musique, des feuilletons, etc…
Ce schéma était à peu près le même dans tous les pays francophones, excepté au Canada où le grand nombre de radios privées permettait une plus grande segmentation du marché.
Puis, à partir des années 80, c’est l’apparition des radios libres qui a permis d’offrir des radios ciblées en fonction de publics particuliers. Si, pour des raisons économiques, elles étaient essentiellement musicales, elles pouvaient désormais être religieuses, politiques, s’adresser uniquement aux jeunes ou aux séniors, aux immigrés ou aux minorités ethniques, aux amateurs d’opéra ou de musique techno.
Même la radio du service public décida de lancer des radios thématiques comme France Info, 100 % infos, ou Radio 7 (ancêtre de Mouv’) la radio pour les jeunes. Les périphériques RTL, Europe 1, RMC, Sud Radio restèrent des radios généralistes, ce qui ne les empêcha pas de lancer par ailleurs des radios FM thématiques.
Avec l’apparition des webradios dans les années 2000, le ciblage des radios s’est encore affiné. Les radios purement généralistes nécessitant un investissement supérieur n’ont pas été nombreuses. néanmoins avec les banques de programme fournissant des émissions thématiques mais aussi des bulletins d’information, des rubriques de service, certaine webradio ont constitué une grille de programmes que l’on peut qualifier de généraliste.
Le CSA a aussi identifié dans son classement une catégorie de radios dites « Commerciales généraliste à vocation nationale », qui reprend les anciennes radios périphériques
