Les radios culturelles. En France, une des missions de la radio nationale est la diffusion de la culture. C’était déjà le cas dans les années 20 et 30 lorsque les radios d’État, le Poste de la Tour Eiffel, Paris PTT et Radio Paris avaient pour mission d’éduquer, informer et distraire. Mais à cette époque, la distraction était plutôt du ressort des radios privées.
Ce sera encore le cas, après 1945 lorsque les radios périphériques vont remplacer les radios privées. La radio d’Etat va disposer alors de deux réseaux nationaux. Le Programme National et le Programme Parisien. Mais si c’est le Programme Parisien qui est destiné à informer et à distraire avec des émissions populaires, il reste néanmoins plus austère que les 3 radios périphériques de l’époque, Radio-Luxembourg, Radio Monte-Carlo et Radio-Andorre.
En revanche le Programme National est investi de la mission d’éducation et de culture. En 1957, après la création de France-Inter, le Programme National prend le nom de « France III National » et il est chargé de diffuser la culture et l’art. Puis en 1963, cette chaine prend le nom de France-Culture. Avec France Musique et France-Inter, les 3 chaines nationales se répartissent ainsi les missions de l’information, la culture et la distraction.
Un schéma équivalent va exister dans toutes les radios publiques francophones avec une chaine culturelle, une chaine musicale plutôt dédiée à la musique classique et une chaine généraliste et d’information, plus grand public.
Le mouvement des radios libres va permettre aux cultures minoritaires de s’introduire sur la FM. Mais les émissions à forte valeur ajoutée culturelle sont souvent incompatibles avec la rentabilité commerciale et c’est souvent le secteur associatif qui va s’emparer de cette mission.
Avec l’arrivée des webradios dans les années 2000, certaines vont s’inscrire dans un projet culturel. Mais la formule du podcast est souvent plus adaptée aux émissions culturelles qui peuvent ainsi être écoutées à la demande.
