Histoire des radios francophones de Madagascar. Madagascar fut sous administration française de 1896 à 1958. Après la seconde guerre mondiale, elle était classée dans les Territoires d’Outre Mer. Le français reste encore parlé dans l’île même si le Malgache est devenu la langue nationale avec l’indépendance du pays concrétisée en 1960. Dès 1931, la France a créé la première radio du pays, Radio Tananarive. A cette époque, la station s’exprimait en français et en Malgache et diffusait son programme sur les Ondes Courtes. A partir de 1950, la station se divise en deux avec une chaine française et une chaine malgache. Puis, à partir de 1956, elle dépendra de la SOFRAFOM ( Société de Radiodiffusion de la France d’Outre-mer).
La radio fut un outil d’émancipation du pays et en 1960, la nouvelle radio d’Etat s’appelle Radio Nasionaly Malagasy. A cette fin, un monopole d’État de la radiodiffusion fut instauré et perdurera jusqu’en 1992, date à laquelle les radios privées furent autorisées à condition de se contenter d’une couverture locale et non nationale. Dès lors, les partis politiques d’opposition lancèrent leurs radios. En effet, les radios politiques mais aussi les radios religieuses (protestantes, catholiques et musulmanes) furent les premières à occuper le terrain. Mais si la radio nationale s’exprime en Malgache, de nombreux programmes sont diffusés en français sur les radios privées. Sur les 240 radios recensées dans les années 2000, seules 20 % des stations s’expriment majoritairement en français. Mais si le malgache est utilisé au micro, il n’est pas rare que les jingles et les messages publicitaires des radios privées soient en français.
Puis, l’arrivée des flux audio sur le web dans les années 2000 a permis, dans un premier temps, d’apporter aux radios FM une audience plus large et une transmission de meilleure qualité. Dans un second temps, il a permis l’arrivée de nouvelles webradios dont les studios étaient à Madagascar mais aussi en France ou aux USA et de toucher la diaspora malgache à travers le monde.
