Histoire des radios francophones du Gabon. Ancienne colonie française, le Gabon est indépendant depuis 1960. Radio Gabon, créée en 1959, se développe à partir de cette date mais ses premières installations étaient encore rudimentaires. Le premier studio était installé à Louis, un quartier de Libreville. Puis, en 1963, c’est la télévision qui fait son apparition. A cette époque, la Radio Télévision Gabonaise (RTG) est encore chapeautée par l’OCORA, Office de Coopération Radiophonique.
Puis, en 1981, sous la tutelle de la SOFIRAD, les intérêts de l’État français sont représentés dans la première grande radio privée du pays : RADIO AFRICA N°1. La station émet en Ondes Courtes sur une grande partie de l’Afrique. Les programmes sont réalisés à Libreville mais aussi à Paris avec la filiale française de Radio Africa n°1. Par ailleurs, la station dispose aussi d’une fréquence FM à Paris. En revanche, à l’aube des années 2000, Radio Africa n’a que très peu développé son réseau FM et les OC sont peu à peu abandonnées. Si la filiale parisienne continue son activité, l’État français abandonne Africa N°1 à Libreville pour privilégier le développement de RFI. En 2007 elle passe aux mains d’une société privée lybienne. Mais la radio va connaitre de grandes difficultés financières et va finir par disparaître ou, du moins, être mise en sourdine. En revanche la filiale parisienne, qui a changé d’actionnariat et qui s’appelle désormais « Africa Radio » depuis 2019, va à nouveau se redéployer en Afrique, en particulier en Côte d’Ivoire et au Congo, à travers de nouveaux émetteurs FM.
Ensuite, dans les années 90, avec l’ouverture du Gabon à la démocratie, de nouvelles radios FM vont apparaitre et concurrencer les 2 radios nationales et Africa n°1. Beaucoup d’entre elles sont confessionnelles et chrétiennes. Mais le marché publicitaire ne permettant pas à de grosses stations privées d’émerger, des petites stations musicales ciblent cependant un auditoire jeune, à travers la musique urbaine. La diffusion sur le net a permis à ces radios d’accroitre leur auditoire et d’être reçues dans de meilleures conditions. Mais l’offre radiophonique gabonaise reste encore peu diversifiée et fragile. La durée de vie des radios dépasse rarement les quelques années.
